J’ai vu passer La BD de la semaine, initié par Blandine, pour présenter sa BD du mercredi. Je m’accorde à ce dernier car j’ai besoin de lire plus de romans graphiques et de manga. J’ai tellement délaissé ce genre alors que des pépites sont édités chaque année. J’ai déjà bien rempli ma wish list qui n’attend que ma PAL de nouveau libre. En tout cas, ça m’aidera à lire au moins une œuvre de ce genre par semaine.

L’héritière de Pandore de Fabio Pia Manchini
Que de couleurs et de teintes chaudes, presque suffocantes. Du violet et de ses nuances sur toutes les pages, toutes les planches donnant un aspect si psychédélique et augmentant ce sentiment d’irréalité et d’onirisme. Fabio Manchini prend le parti de s’amuser avec le quatrième mur : ici, point de réalisme. Il présente Pandore, la première femme créée par Zeus pour emmerder les hommes – oui parce que Zeus savait qu’elle ouvrirait la boite, elle a été créée pour ça – comme une jeune fille curieuse, critique aussi. La femme est intelligente, trop même, ne reste pas sur les croyances de sa cité mais les pousse jusqu’au retranchement, jusqu’à la fatalité. Mais, de cette celle-ci, il décide de la déguiser sous un aspect comique et carnavalesque. Elle ouvre la boite. Et voilà-t-il pas tous les maux se libérer de l’emprise de la jarre ?

Et des maux très modernes – les fameuses claquettes chaussettes ou la calvitie. J’ai bien ris pour ces détails qui rendent l’aventure espiègle et délurée, hypnotique ! J’ai perdu mes repères car l’auteur ne nous aide pas : rien n’est stable, tout est flou, tout est rose, pailleté, en dehors de ce qu’on connait. Il nous propose une expérience enrichissante, à la manière du Festin Nu de William Burroughs (ce texte m’a traumatisé et je ne le relirai jamais) où tout se transforme. Pandore s’en va donc pour tenter de récupérer les maux qu’elle a malencontreusement libérée, accompagnée de Paresse et d’Espoir – qui bouffe les maux. J’ai passé un merveilleux moment en leur compagnie et surtout en compagnie des couleurs qui ont eu, sur moi, un effet fascinant, happant et des formes tout aussi admirables. Les corps ne ressemblent pas aux corps traditionnels, ils sont nimbés d’impression plutôt que de techniques graphiques. Le mot c’est pop : cette bande dessinée est associée à toute cette mouvance et des références joyeuses, dynamiques, des références modernes qui contrastent énormément avec le mythe qu’il réécrit. Au lieu de la rendre antipathique, il nous décrit l’humanité dans un corps de petite femme complexe et ne craignant pas de s’égarer pour trouver ses réponses à ses nombreux questionnements.
J’ai beaucoup apprécié cette histoire et pense la relire car je sais que je découvrais d’autres éléments et détails que je n’ai pas vu à la première lecture.
Quelques planches pour donner envie



Nous sommes quatre à accueillir ce RDV. Chaque semaine, une nouvelle hôtesse selon un calendrier défini. RDV chez moi dans 15 jours si tu as une BD à proposer. (Je peux t’ajouter au groupe IG ou FB si tu veux. Cela nous permet de mettre les liens à jour pour le RDV.) J’aime beaucoup les planches que tu proposes en tout cas.
Oooh trop bien ! Je ne savais pas du tout comment participer ! Est-ce que je peux avoir le lien FB ?
Elle est dans ma liste d’emprunts 🙂
L’apport de l’humour semble rendre la lecture des plus agréables et j’aime beaucoup les illustrations.
L’humour est la petite touche en plus qui rend encore plus appréciable sa lecture ! J’ai eu un coup de coeur pour les illustrations aussi 🥰
Elle me fait très envie depuis sa sortie, cette BD ! Je suis heureuse d’en lire un avis positif !
J’espère que tu te lanceras ! C’est une vraie oeuvre d’art.
Très belle présentation d’un album qui fait envie. Je te donne le lien vers le groupe FB si jamais tu ne l’as pas encore eu. https://www.facebook.com/groups/994565833924814
Merci beaucoup ! Je vais m’inscrire !
Bienvenue dans La BD de la semaine, bonnes lectures BD et mangas 🙂 J’alterne moi aussi entre BD et manga 🙂