Un seul défi ne suffisait pas, j’ai toujours les yeux plus gros que le ventre et le désir de lire tous les livres du monde (cela n’arrivera jamais mais mon cerveau ne le comprend pas), cependant, j’avoue avec un petit complexe avec les gros pavés. J’en achète et encore, de moins en moins, parce que, d’année en année ceux-ci ont commencé à m’impressionner. La question principale que je me posais se résume à « combien de temps je vais mettre pour lire cette monstruosité de 2000 pages ? » J’exagère mais mon esprit éprouvait une sorte de crainte infondée de s’ennuyer au bout d’un moment, de se lasser. Comment écrivent les auteurs autrices lorsqu’ils se concentrent sur une épopée de plus de 700 pages ? Comment font-ils pour garder en haleine les lecteurs ? Même un roman de 300 pages peut me lasser s’il n’a pas de relief (le début de Titus n’aimait pas Bérénice commençait très bien et les quelques pages restantes sont difficiles à lire car le rythme est toujours hyper homogène).
J’ai découvert le défi parfait pour renouer avec ces briques qui, je le sais, révéleront leur beauté. En sillonnant le blog de Mokamilla, j’ai trouvé Quatre saisons de pavés, deux pavés pour chaque saison. Ni une ni deux, je me suis munie de mon bullet journal de lecture et j’ai listé ceux que je souhaitais lire – je vous parlerai de ma PAL lorsque j’en aurai le courage – je me suis rendue compte qu’il y en avait beaucoup qui attendaient. Le truc… Je ne sais pas comment les lire. Comment lire des pavés alors qu’on se sait avec un TDAH et que notre intention s’effondre au bout de trente minutes ? Et sur la durée, le roman a intérêt à me happer, soit par le rythme, soit par le style, soit par la manière de narrer. Je vous confesse que j’ai un peu peur de me lancer dans ce défi car il est l’un de ceux que je redoutais. Mais j’aime plonger tête la première et j’espère en sortir avec de profonds changements et de belles expériences de lectures !

Hiver
Je sens l’hiver comme une mère blanche, de froid et de réconfort. L’onirisme me semble un bien beau mot pour cette saison, qu’il soit violent ou doux. J’ai décidé de me lancer dans la lecture d’Hemlock de Gabrielle Wittkop (une autrice qui est profondément dans mon cœur à la même place qu’Angela Carter – s’il vous plait Belfond éditer de nouveau ses textes) et La mer sans étoiles d’Erin Morgenstein. J’avais été très heureuse de lire son Cirque des rêves adolescente et je lis sur La mer sans étoiles des critiques passionnées et dithyrambiques.
Printemps
Le printemps est associé au renouveau, aux chaleurs de plus en plus clémentes, aux manteaux rangés dans le grenier et aux odeurs de fleurs qui renaissent. C’est la saison des amours et de la force qui surgit après de longs mois d’hibernation. Et quand la résilience surgit je pense tout de suite à Steinbeck et Aux raisins de la colère. J’avais sous le coude A l’est d’Eden que j’ai envie de dévorer depuis de longues années. Ça sera chose faite. Jane Austen se prête bien dans cette saison et elle a écrit un gros bouquin nommé Mansfield Park. Très hâte de me plonger dans ses intrigues toujours aussi vives et ironiques.
Eté
Rime souvent avec vacances, de longues vacances où le repos incite à la découverte d’œuvres plus denses car on a le temps de rester sur notre canapé, toute la journée si ça nous chante. Je me suis fais plaisir et j’ai sélectionné des titres aux 1000 pages, de quoi bien me terroriser. J’ai mis celui qui m’impressionnait le plus : Brother de Yu Hua vu et revu sur les réseaux sociaux lorsque Antastesia l’avait sélectionné pour son book club. Et Zephyr Alabama de Robert McCammon, celui-là c’est vraiment l’été car il s’agit d’un petit narrateur affrontant tout un aspect psychologique mis sous forme d’épique à la hauteur d’enfant. Et j’adore ce genre d’histoire.
Automne
Enfin, pour achever l’année, l’automne annonce souvent le début du mauvais temps et les nuits trop longues. Le soleil disparait trop tôt et l’on a juste envie de rallumer toutes les lumières. Le réalisme nous poursuit et on aimerait bien un peu de fantaisie dans notre vie. C’est le début de préparation pour les fêtes et les illuminations par les guirlandes mais aussi le début de l’angoisse à cause de ce manque de vitamine puisque le soleil ne daigne même plus nous saluer (vraiment c’est le truc qui me déprime chaque année, la disparition du soleil après 16h30). J’ai choisi Débâcle de Lize Spitz, dans ma tête c’est un roman ravageur et très dérangeant – comme le soleil qui disparait à 16h30. Puis Les enfants de minuit de Salman Rushdie.
Mokamilla a mis des dates mais je préfère me laisser quelques libertés et ne pas me stresser. Le but étant de me dire que les pavés ne sont pas de grosses araignées buveuses de plaisir. Il ne me reste plus qu’à commencer Hemlock. Je vous souhaite de bonnes lectures ! Dites moi en commentaire si vous êtes intéressé par certaines de mes lectures afin qu’on s’organise des lectures communes !
Bon courage ! C’est un beau défi à soi-même 😉
Merci beaucoup ! j’espère vraiment le réussir !
Ravie que tu nous rejoignes pour ce défi. J’ai mis à disposition les logos pour chaque saison sur ma chronique. Tu peux les utiliser si tu le souhaites. N’hésite pas à me tenir au courant en déposant le lien de tes chroniques sous l’article du défi.
J’avoue avoir mis 2 ou 3 titres dans mes sélections de mon côté mais si j’en lis déjà un par saison je serai très fière de ce petit défi. Parmi tes projections, je t’envie follement de découvrir le roman de Steinbeck et Zephyr Alabama que j’ai aimés d’amour. Enfin, nous avons Débâcle en commun ce qui nous donnera l’occasion d’en parler plus longuement l’heure venue. Je te souhaite un beau rendez-vous, saison après saison.
Merci à toi d’avoir proposer ce challenge, franchement il me tient à coeur et je l’ai réalisé en lisant tout article. Les pavés me font peur et je compte bien surmonter cette peur grâce à Quatre saisons de pavés ! Je n’hésiterai pas à glisser mes articles sous ceux du défi ! Et si jamais une lecture commune de Débâcle t’intéresse je serais ravie 🙂
Je comprends ton envie de participer à plusieurs challenges 🙂
Celui-ci est impressionnant, les pavés pouvant être difficiles à caser dans un emploi du temps.
Je te souhaite de belles découvertes et de chouettes heures de lecture !
Il m’impressionne beaucoup en effet mais je me dis que c’est l’occasion comme ça, je n’en aurai plus peur ! En tout cas, j’ai déjà commencé les premières pages du premier, La mer sans étoiles.
Tu n’as pas choisi des petits pavés, haha, mais bon, on se challenge ou on ne se challenge pas.;) Je te suivrais presque pour Brother de Yu Hua car il est dans mes projets de lecture, mais la bête fait peur tout de même. Pas sûre d’être prête pour cette année, j’ai déjà un sacré programme de lecture. Mais bon, à voir au fil des semaines/mois si je change d’envie.
J’avoue que j’ai choisi les plus gros et encore, il m’en reste dans ma bibliothèque. J’espère vraiment me passer de cette peur de lire des pavés avec ce challenge !
Eh bien, bonnes lectures 🙂
Je comprends tout à fait la peur de se lasser, je ressens exactement la même chose face aux pavés et aux lectures en VO (qui sont ma nemesis, je les lis jamais tout simplement parce que paralysée aha)
Ta sélection est aux petits oignons ! J’ai hâte de suivre tes aventures livresques ! Et honnetement pour un challenge pareil, je trouve qu’en lire déjà la moitié ce serait déjà une belle victoire (et je dis ça du haut de mes 6 pauvres livres de plus de 600 pages lus l’an dernier !! :P)
En tout cas trop chouette de découvrir de nouvelles têtes (nouvelles pour moi en tout cas !) sur la blogo.
J’adore ton blog aussi, je suis ravie que tu viennes me faire coucou !
J’éspère vraiment qu’avec ce défi je pouvoir me dire qu’un pavé ce n’est pas la mer à boire. D’ailleurs, je vais bientôt terminer un livre de 500 pages et je me suis fais la réfléxion que le nombre de pages n’était pas excessif parce que ça me permettait de m’attacher aux personnages en profondeur. Et maintenant que j’arrive à la fin ils ont pris vie.