Mes péripéties de lectrice – Janvier 2025

Mes péripéties de lectrice - janvier 2025 - ici comme ailleurs

Je m’inspire de la série de Mokamilla appelée Moi après mois pour écrire un petit texte foutraque à chaque fin de mois. Il sera plus axé sur mes réflexions de lectrice, d’écrivante et de spectatrice que sur ce qui s’est passé personnellement dans ma vie privée.


Il me fallait un cadre auquel me raccrocher pour ne plus céder à la tentation d’acheter et encore acheter. J’aimerai économiser mon argent et ne plus me sentir boulimique. Les livres ne se mangent pas rapidement, on prend le temps. / Se défaire d’une addiction me paraît assez dure, je pensais vivre avec toute ma vie car, paradoxalement, elle me rassurait. / J’ai assimilé les livres comme des totems, de petits morceaux de magie censés m’apporter sérénité, sécurité et quiétude. J’avais un porte-monnaie percé et une honte à gérer. / Tout cela est aussi lié à l’angoisse du manque, de la perte, inévitablement, de la mort. J’ai perdu deux tiers de mon ancienne bibliothèque, des cartons de livres laissés car je ne pouvais pas tous les ramener, trois grosses Billy à craquer. Depuis j’achète, j’achète pour compenser, pour réduire le sentiment de tristesse, je me gavais d’excuses et j’achetais encore jusqu’à ne plus prendre de plaisir de tenir un livre dans ma main, jusqu’à ne plus le voir et profiter de ces moments futurs de lecture que le livre me procurerait. / Donc suivre des défis me permet de réfréner mes pulsions. Je me cadre dans ma tête, impose certaines règles. Il ne sert à rien d’acheter des tonnes de livres si c’est pour les placer dans ma bibliothèque sans les lire. Je suis, néanmoins, heureuse d’avoir beaucoup de livres dans ma Pal, c’est une redécouverte à chaque fois que j’admire ma bibliothèque. / Tomber sur un commentaire sur Threads faisant écho à ma pensée sur les hommes et la lecture : j’expliquais que je n’étais pas touchée par la poésie que je lisais, que je recherchais de la simplicité et un rythme lent et contemplatif. J’ai osé dire que je ne supportais pas Mallarmé. Il m’a rétorqué d’écouter du rap, ce ne serait pas pompeux, il y aurait des répétitions partout. Je n’ai pas du tout apprécié son mépris envers ce genre qui parle et témoigne d’une population et de sujets très profonds. Je me suis remise à écouter Ludjépika et Colombine. / Les hommes ont toujours le privilège d’imposer leur jugement et leur critique. Leurs paroles compteront plus que celles d’une femme. A voir le procès d’Ultia qui, pendant, trois ans, a subit du harcèlement parce qu’elle avait osé remettre Inoxtag à sa place. / Ils savent ce qui est mieux pour tous, mais s’accrocher à des momies rend leur mode étriqué et figé. / Ne lire que des classiques ne rend pas plus intelligent, au contraire, on se pétrifie. Les classiques sont une mémoire d’une civilisation éteinte. Depuis l’avènement des réseaux sociaux, d’internet et du numérique, nos rapports à la lecture et à l’écriture ont été bouleversé. / De mal à m’habituer à certains dialogues en littérature YA car remplis de clichés et n’ont pas l’effet escompté d’un désir entre deux protagonistes. / Sur-caractérisation des personnages pour répondre à certaines formes et certaines règles de la littérature jeunesse. Mais maintenant que les jeunes âgés de 20 à 30 ans se replient parfois sur cette littérature, l’évolution du paysage littéraire change encore. / Je suppose que, plus on lit du YA plus on s’habitue à certains tropes. / Presque deux semaines, je n’ai rien acheté. Il suffirait d’un clic. / Que fait-on lorsqu’on termine un texte ? Je tente de ne pas galoper vers le prochain mais de prendre le temps de savourer la fin. La peur que ma prochaine lecture soit une déception m’inquiète toujours lorsque je referme la dernière page de ma lecture en cours. / Fouiller pour trouver le prochain coup de cœur. Hésiter toujours. De dépit prendre celui qui s’impose à l’esprit. / J’ai avoué ma crainte de me lasser au milieu d’un gros pavé. / Ne plus sauter sur les ressentis hâtifs des premières pages : je m’exclame que tel livre sera un coup de foudre et découvre vers la moitié tous ses défauts. Je suis une lectrice enjouée, émerveillée par l’enchantement de la littérature et je critique, juge trop vite. / Je me suis encore dispersée parce que j’avais du temps, en période de transition sans travail, en vacances jusqu’au trois février, je garde quand même le sentiment de ne pas avancer dans mes lectures.


Cette série de pensées sont des questionnements sur lesquels je n’ai fait aucune modification, elle est donc brute mais loin de moi l’idée d’insulter ou de vexez, au contraire, j’aimerai ouvrir le dialogue. Voici mes anciens posts : Décembre 2024

Categories: Ecriture
Celestial

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4 thoughts on “Mes péripéties de lectrice – Janvier 2025”

  1. Réflexion très intéressante sur la lecture liée à la (sur)consommation. Je te souhaite de trouver le chemin qui te nourrit sans créer te rendre malade. Beau mois de février à toi !

    1. Il est difficile à trouver mais j’y parviens doucement, du coup ça me rend un peu fière de moi xD j’espère que ça va devenir une habitude ancrée d’ici quelques mois, de ne plus acheter sous le coup de l’angoisse.

  2. C’est intéressant de suivre le flux de tes pensées/réflexions.
    « c’est une redécouverte à chaque fois que j’admire ma bibliothèque » Je ressens ça aussi à chaque fois que je me pose même 5min devant mes bibliothèques et que je savoure ce temps où mes yeux se régalent des couvertures et de quelques pages lues par-ci, par-là.

    1. On ne s’en lassera jamais ! Puis c’est aussi un déclencheur de souvenirs. Il y a des livres que j’ai lu et que je refeuillète dès que je passe du temps dans ma bibliothèque xD

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