Mes péripéties de lecture – décembre 2024

Dans mes péripéties de lecture – décembre 2024, je m’inspire de la série de Mokamilla appelée Moi après mois pour écrire un petit texte foutraque à chaque fin de mois. Il sera plus axé sur mes réflexions de lectrice, d’écrivante et de spectatrice que sur ce qui s’est passé personnellement dans ma vie privée. Beaucoup de questionnements et de souvenirs liés à la littérature, à mes incompréhensions mais tout en désordre.


Redécouverte de la littérature jeunesse, au début pour contrer la dépression, maintenant comme une source d’inspiration et de richesses / Culpabilité d’avoir jugé si facilement celle-ci, après une première année de licence à la Sorbonne en Lettres Modernes, je suis devenue une épouvantable élitiste / Une autre littérature apparait depuis quelques années, je vois des groupes de jeunes filles s’attrouper dans les rayons Jeunes Adultes et Romantasy ou Romance à la Fnac. Cette boutique a dédié tout un espace à cette littérature… mais doit-elle être séparée de la littérature adulte ? / Oui, les deux littératures répondent à des codes et des aspects différents mais je crois sincèrement que l’on peut se nourrir de l’un et de l’autre. Il y a qu’à voir certains romans qui sont édité dans la collection adulte et la collection ado. Je parle principalement des œuvres de Christelle Dabos (La passe miroir, une merveille) et de Philipp Pullman (j’aimerai relire A la croisée du Nord) / Les lectrices de romans jeune adulte seront-elles les vieilles de demain qui réclameront leur dose de romance ? Et les vieilles d’aujourd’hui, que réclament-elles ? J’en ai vu une dans les rayons d’essais historiques, prendre le texte de Philippe De Villier… / Comme d’habitude, des livres partout chez moi / Beaucoup trop de livres achetés après noël, j’ai pensé que, comme l’on ne m’en avait pas vraiment offert (un) j’allais m’en offrir moi-même… mes excuses pour posséder des livres sont illimitées et je m’étonne moi-même. / La littérature adulte ne me manque pas mais je lirais prochainement Celui qui revient d’Han Kang / Clémentine Beauvais écrit et genre au féminin car beaucoup de femme – la majorité – publient de la littérature jeunesse. Elles prennent aussi de plus en plus de place dans les émissions littéraires mais, j’ai toujours cette impression de tristesse et de rage mêlée en constatant qu’on parle plus d’hommes écrivains que de femmes. Surtout quand il s’agit de faire « de la vraie » littérature. Paroles toujours redondantes et tellement fausses. Malheureusement, quand il s’agit de gérer une maison d’édition ou une agence de mannequin, on y découvre que des hommes puissants (et misogynes ?). / Mon copain me dit que les hommes lisent beaucoup pour se faire voir, pour se hausser dans la société, la lecture, chez eux, n’est pas une question de plaisir mais une question de lutte des classes. Pour avoir essimer quelques comptes Instagram géré par des hommes, j’ai l’impression que cette réflexion recèle une part de vérité. Je n’ai jamais vu pareil jugement aussi négatif et cruel sur un livre que lorsqu’il est écrit par un être masculin. Petite mention à une chronique sur Annie Ernaux où il critiquait cette autrice comme une personne détestable et qui n’écrivait rien de bien. C’était au moment où elle gagnait le prix Nobel. / J’ai décidé de lire tous les livres achetés ces derniers jours avant d’en acheter d’autres… mais la rentrée littéraire d’hiver sera bientôt là et j’ai une liste longue d’un kilomètre.


Cette série de pensées sont des questionnements sur lesquels je n’ai fait aucune modification, elle est donc brute mais loin de moi l’idée d’insulter ou de vexez, au contraire, j’aimerai ouvrir le dialogue.

Categories: Ecriture
Celestial

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6 thoughts on “Mes péripéties de lecture – décembre 2024”

  1. Sympathique billet. Je reconnais que j’ai parfois ce regard un peu condescendant sur cette littérature populaire mais c’est surtout parce qu’elle ne correspond que trop rarement à ce que je cherche, et pourtant j’aime dire que chacun peut trouver son plaisir là où il le souhaite, mais on peut aussi reconnaître qu’on aime des choses plus faciles ou moins écrites, comme on est fan de nanars au cinéma.
    Sinon j’ai aussi prévu de me frotter dans les jours qui viennent au nouveau Han Kang. J’en suis très curieuse, non par son prix, mais par son sujet qui semble correspondre à ce que je recherche.
    Et j’aime beaucoup ta remarque sur la lecture façon vecteur social, lutte des classes des hommes, c’est vrai que certains sont ainsi et c’est peut-être pourquoi ils dénigrent tant une littérature dite  »féminine »…

    1. J’avoue que je l’ai encore aussi ce regard élitiste, je me souviens que lors de mes études, mes profs n’arrêtaient pas de critiquer la littérature contemporaine et la littérature jeunesse n’existait pas à leur yeux. Il n’y avait que les classiques écrit par des hommes qui comptaient rééllement. Mais, je crois que ce discours est aussi lié à une sorte d’appartenance à une certaine classe et que la plupart des profs d’université se doivent de tenir leur rôle. Je trouve ça tellement vicieux. Comme quand l’académie française refuse les règles inclusives qui permettraient de rendre la langue beaucoup moins sexiste.
      J’ai commencé et il est terriblement violent, comme tout avec Han Kang. J’avais été bousculé avec La végétarienne que j’avais adoré. Celui qui revient ressemble certainement à son dernier qui n’a pas encore été édité en poche.
      Je n’y avais jamais pensé, je discute beaucoup littérature avec mon copain et il connait mieux que moi je suppose puisque c’est un homme xD Par contre, il y aurait certainement des études à faire, des études de genre sur l’activité lecture. J’ai l’impression que la lecture chez les femmes n’est pas du tout perçue comme une activité de vecteur social, au contraire.
      Merci pour ton commentaire ! :heart:

  2. Coucou petit 🐱

    Je viens de lire tes pépites de décembre et tu dis que tu n’as pas reçu 👍 livré pour Noël, bah si le mien, un livre sur l’amour maternel. Bon j’avoue il est plutôt destiné à des tous petits mais ne reste t’on pas toujours avec une âme d’enfant dans le 🩷.

    concernant la lecture au masculin, c’est vrai, j’ai même connu un homme qui comptait les pages sans comprendre où avoir d’avis sur sa lecture, seul le nombre de page comptait…

    Merci pour ton post jolie Musae.

  3. Bien d’accord avec toi sur la richesse de piocher dans tous les genres, sans a priori. Mais c’est difficile. D’autant que beaucoup de livres publiés implique pas mal de ratés, voire de trucs quasi illisibles. Quant à la littérature jeunesse – ado – tout ça, on y trouve des perles. Et des livres produits à la chaine pour inonder le marché, qui en deviennent sans intérêt.

    Pour ce qui est du vecteur masculin, je ne sais quoi dire, étant moi-même un homme. Je ne peux parler que pour moi : la plupart du temps, quand je n’ai pas aimé un livre, je ne fais pas de billet à son propos. Sauf quand, vraiment, je me sens engagé parce que c’est un SP. Mais je n’ai pas comme toi observé de près la blogosphère en différenciant femme/homme.

    Je te souhaite une belle année 2025 pleine de réflexions aussi riches.

    1. Il ya une telle profusion de livres édités par mois… je tiens un carnet de lecture avec une catégorie sortie dans le mois et j’ai déjà plein plein de maisons d’éditions que j’affectionne… quand je vois le résultat on est presque à un par jour qui me donne envie. Cette ère de la marchandise des livres est terrifiante quand on y regarde de plus près.

      Après j’ai observé ça sans m’y pencher vraiment, c’est mon copain qui m’a balancé cette phrase et qui m’a donné d’y réfléchir plus avant et quelques souvenirs sont remontés. Ca serait très intéressant d’avoir des études sociologiques là dessus, ça révélerait quelques points dont on a pas forcément conscience.

      Je te souhaite une bonne année 2025 ! et merci beaucoup pour ton commentaire !

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