La saison des fleurs de Loly Axmann

la saison des fleurs de loly axmann, édité par scripto.

Cet article est un peu décousu car il sort de mon journal de lecture que j’ai entamé au mois de juin, sur word.

En ce moment, la chaleur me perturbe énormément, elle m’épuise profondément. Je ne suis plus capable de grand-chose et je m’endors très facilement dès que je me concentre sur une page. C’est parfait pour ce roman que je viens de débuter. Dans un climat trouble, un huit clos, on ressent déjà toute l’agonie de ces trois sœurs qui viennent de perdre leur mère. On ne sait rien, seulement qu’elles sont particulièrement effrayées. On ne connait rien, sauf les cris de la petite dernière, extrêmement angoissée. Loly Axmann nous emmène directement dans une atmosphère suintant le danger avec sa La saison des fleurs.

Sa mère lui a dit un jour, « Aussi fort que bat ton cœur, personne ne peut l’entendre. Ton visage, par contre, c’est un livre ouvert. Et j’y lis des choses, Alecto, des choses terribles ». Si elle la voyait, là, les traits tout emmêlés, les lèvres tremblantes, le yeux rougis, c’est sûr qu’elle se serait pas fière.

Du mal à lire depuis que j’ai commencé La saison des fleurs. L’ambiance du roman est très bien maitrisée mais elle est lourde d’angoisses et de lourdeur. Quelques scènes me plaisent pour ce qu’elles disent. A bas le patriarcat, cela devrait être un mantra. On retrouve les violences sexistes, misogynes, sexuelles et la transition dans laquelle se trouve les trois sœurs : pas totalement des adultes, plus des enfants non plus. Je ne sais pas… je n’arrive pas à me concentrer, à la première page, je navigue dans mes propres pensées. Alors j’ai essayé de commencer un nouveau lire, Animale, premier tome d’une duologie, écrit par Victor Dixen. Et là, j’étais happée. Vraiment, cet auteur est tellement sûr que je pourrais lire tous ses livres les yeux fermés. C’est ce que j’ai d’ailleurs prévu pour cette année. Mais alors, pourquoi, avec certains livres, je me sens concentrée, avec d’autre non ?

Parfois je me dis que ce n’est qu’une question de mauvais départ. A la première page j’étais déjà obnubilée par autre chose. Je me suis remise à coder des forumactifs et je crois que toute mon attention est portée sur ça. Je délaisse un peu la lecture pour la création. Il faudrait que je reprenne du temps pour apprécier. Bémol, une fois passer les premiers chapitres, si je vois que je ne suis pas dedans, c’est vraiment très compliqué de prendre le train en cours de route. Pourtant, j’en suis à la fin. Il y a certainement des défauts qui ne concernent que mon regard subjectif : les personnages et son manque de sororité, cette violence, partout nichée. Elle est légitime mais trop pour cette période estivale. Il fallait que je reste dans les récits de vacances, ça, c’était quelque chose qui me plaisait et me portait. Ce n’est pas la faute de ce roman, de plus, il est très bien écrit. Je n’aurai jamais pensé dire ça un jour, mais je crois que j’aime de plus en plus les récits porteurs d’espoir, aux fins heureuses. Car ce n’est pas un manque de réalité mais une façon de souligner la résilience et le courage de vivre, le bonheur aussi.  

La peau de sa mère lui glisse entre les doigts, c’est comme une caresse et c’est comme un coup de poing en pleine poitrine. C’est un accident et c’est un meurtre. C’est un enterrement et c’est une profanation. C’est un adieu et c’est une plaie qui ne cicatrisera jamais. C’est tout et ce n’est rien. Rien qu’un corps, la gravité, et tout au bout, un sol de terre.
Il y a un silence, bref, insaisissable. Quasi inexistant, mais qui prend tout son sens lorsqu’un bruit sourd, un bruit d’os qui craquent et de chair qui éclate, explose dans le fond du puits et remonte jusqu’à elles comme un retour de flammes.

J’ai fini par terminer cette lecture et à entrer dans la dernière partie, la plus intéressante et la plus symbolique. Si je n’avais pas été si déconcentrée, elle aurait été une très bonne expérience révélant les conséquences des violences sexistes et misogynes sur des enfants. L’espoir qui étreint les dernières pages sont un peu bâclées, cependant. Ou n’est-ce que moi qui ne supporte pas trop les fins trop ouvertes.

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